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1. Conception et création du modèle

1. Conception et création du modèle

Le processus débute généralement par la réalisation d’un dessin de l’objet à concevoir (sac, portefeuille, ceinture, etc.), définissant les lignes, les volumes, les proportions et tous les détails (localisation des poches, placement et aspect des pièces en métal...).


Cette première étape est suivie par la création des "gabarits de travail" (= "patron"). Ceux-ci sont dessinés à la main (à l'aide d'un réglet et du compas) ou numériquement, puis découpés dans une carte fine. Ces gabarits intègrent tous les repères fonctionnels : axes de symétrie, ligne de couture, marquages d’assemblage, etc.

À partir de ces "gabarits de travail", on élabore des "gabarits de coupe" en carton gris épais. Plus rigides et durables, ils permettent une découpe précise et reproductible des pièces de cuir.


Une maquette volumique est souvent réalisée en parallèle de ces étapes : en papier, feutrine, simili-cuir, etc. elle permet de valider les proportions, les courbes et les ajustements techniques avant d’engager la découpe définitive. Toute modification issue de cette phase implique une mise à jour rigoureuse des gabarits!

2. Choix et découpe du cuir

2. Choix et découpe du cuir

La sélection du cuir se fait selon sa qualité, sa "main" (sa tenue/souplesse), son épaisseur, son grain, sa couleur, son aspect... mais aussi selon le type de produit (cas rigide ou souple) et les souhaits du créateur et/ou du client!


Le cuir est découpé, à la main à l’aide d'une "lame de coupe" (en suivant le contour des "gabarits de coupe" créés) ou avec des emporte-pièces. Chaque morceau est orienté et découpé en tenant compte du sens du grain et de l’usage futur de la pièce.


Si le cuir n'est pas à l'épaisseur voulue, il devra être également "refendu" c'est-à-dire affiné dans une machine appelée "refendeuse".

3. Travail des tranches : deux approches selon la discipline

3. Travail des tranches : deux approches selon la discipline

En maroquinerie, les "tranches" (c’est-à-dire les bords coupés nets du cuir) sont "parées", c’est-à-dire amincies — en forme de biseau ou de marche d'escalier — pour faciliter les coutures et éviter les surépaisseurs. Cette étape de parage peut être réalisée à l'aide d'une machine appelée "pareuse". Les tranches sont ensuite souvent repliées sur elles-mêmes : c’est ce que l’on appelle un "rembord".


En sellerie, les tranches sont laissées apparentes : on parle de "bords francs" (même si elles peuvent également être affinées à l'aide d'une "lame à parer"), puis "astiquées".


L'astiquage est un travail long et minutieux, composé de plusieurs étapes :

1) Les tranches sont tout d'abord "filetées", c'est-à-dire écrasées à chaud à l'aide d'un "filet double", relié à un "poste à fileter", qui laisse également une fine ligne en creux le long de la tranche.

2) Les tranches sont ensuite recouvertes d'une couche de teinture, que l’on laisse sécher.

3) Cette couche est ensuite lissée à chaud, cette fois à l'aide d'un "filet simple", toujours relié au poste à fileter. Elle est ensuite poncée pour permettre l’accrochage de la couche suivante.

Les étapes 2 et 3 sont répétées deux à quatre fois — sauf le ponçage final, qui ne s'effectue qu’avant la dernière couche.

4) Une fois la teinture correctement posée et lissée, la tranche est frottée à la cire d'abeille, ce qui permet de la lustrer, mais aussi de la rendre totalement imperméable.


La teinture est réalisée sur mesure, selon la couleur souhaitée.


Selon les contraintes, l’étape astiquage + cirage peut intervenir avant ou après la couture.


Un même produit peut combiner les deux approches - "rembords" de maroquinerie et "bords francs" de sellerie - d’où le terme de "sellerie-maroquinerie"!

4. Assemblage et couture/piqûre

4. Assemblage et couture/piqûre

Les pièces destinées à être cousues ensemble sont grattées puis collées temporairement pour maintenir l’ensemble en place, à l'aide d'une colle contact à base aqueuse.


En sellerie, chaque pièce est assemblée par couture main au "point sellier" avec du fil de lin poissé (enduit de cire d'abeille), une technique traditionnelle à deux aiguilles offrant une résistance exceptionnelle. Le positionnement des coutures est préalablement marqué à l’aide d’une roulette à marquer ou d’une "griffe" (que l'on vient frapper à l'aide d'un maillet pour laisser la marque de l'emplacement de la couture). Chaque "trou/fente" marqué par la griffe et dans lequel passera l'aiguille est perforé manuellement à l’aide d'une "alène losangique" (poinçon de forme losangique).


En maroquinerie, les pièces sont assemblées par piqûre sur machine à coudre spécialement conçue pour le cuir, avec du fil nylon.


Un même produit peut mêler les deux techniques: couture sellier à la main et piqûre à la machine d’où le terme de sellerie-maroquinerie !

5. Ajout de bijouterie

5. Ajout de bijouterie

Selon les contraintes (mode d'assemblage, localisation sur le produit) les pièces de "bijouterie" (pièces métalliques: boutons de col, boutons pression, boucles, mousquetons, fermetures à glissières...) sont ajoutées avant ou après la couture/piqûre. Elles nécessites souvent une perforation préalable du cuir là l'emporte-pièce.

6. Marquage et contrôle qualité

6. Marquage et contrôle qualité

Un marquage à chaud, une gravure personnalisée ou un logo d’atelier peut être ajouté.


Certains produits nécessitent enfin une "mise en forme" pour leur donner leur forme finale.


Chaque pièce est enfin minutieusement "inspectée" avant de quitter l’atelier : les coutures sont vérifiées, les surfaces nettoyées pour enlever toute trace de colle...

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